Western dominical

Dans ma ville souffle depuis le mois de septembre un vent d’épopée américaine.
Si on pousse les portes du musée, c’est le Wild West Show : portraits d’Indiens parés de leurs plus belles plumes, tableau de notre envoyé spécial à la cour de Louis-Philippe montrant le roi et la reine assistant à une démonstration de danseurs Iowa, plans panoramiques des paradis découverts au fur et à mesure de la conquête de l’Ouest, charges de bisons, scènes de saloon, signaux de fumée… Le musée de la ville accueille pour quelques temps encore une exposition sur la mythologie du Far West dans la peinture et la sculpture américaines des 19e et 20e siècles et c’est une bonne occasion de retomber en enfance, dans les westerns du mardi soir.
Amis Rennais et Marseillais, patience ! La cavalerie débarquera chez vous courant 2008…

A la sortie de l’expo, au milieu des habituels catalogues, on vendait même « La cuisine du Far West » de Gilles et Laurence Laurendon (en Librio). Je l’ai feuilleté mais pas acheté (je dois reconnaître que je le regrette).
Alors que mangeaient les cowboys et autres pionniers, à votre avis ?
Je me souviens des apple-pies fumantes cuisinées par les dames à chignons et à lorgnons dans Lucky Luke (et volées sur le rebord d’une fenêtre par George Clooney et ses comparses dans O’brother, le film des frères Cohen) ; je me souviens des boîtes de corned-beef et de haricots réchauffées sur le feu par les amants de Brokeback Mountain… D’autres souvenirs ?

Finalement c’est de la bouillie à la farine de maïs que j’ai décidé de vous préparer pour ce repas (presque) dominical, d’après un souvenir de dessert entrevu dans le livre cité plus haut.
C’est très simple : on prend 100g de farine de maïs (une farine jaune, et c’est pas de la maïzena, attention), 50g de farine de blé, on met tout ça dans une casserole avec 250ml d’eau (tiédie, c’est mieux) et 250ml de lait et on fait chauffer sur le feu en tournant jusqu’à épaississement. On laisse un peu sur le feu, on sucre avec… du sirop d’érable (2 bonnes cuillerées à soupe). La bouillie est prête ! (ne dites pas : bof) Si on veut, on peut aussi la laisser refroidir, la mettre au frigo et le lendemain (ou quelques heures après) former d’élégantes quenelles qu’on fait frire avec de l’huile dans une poêle, pour que ça soit chaud et croustillant autour et moëlleux dedans.
Je me voyais déjà façonner un beau profil d’Indien paré de plumes de bouillie grillée… J’aurais souligné son teint à la confiture de groseilles… Las ! la bouillie était friable et j’ai dû me contenter d’une œuvre abstraite (ne dites pas : enfantine).

Comments

[rose]

Oui, je me suis spécialisée le temps de quelques dimanches dans la cuisine à la farine de maïs, sans grand succès culinaire, aussi je comprendrai que tu ne me suives pas dans cette voie !

[VanessaV]

De la farine de mais, là aussi...en quenelles, mouais...
j'aime beaucoup ces petits décalages...

[rose]

Welcome Magda, je n'ai jamais bien retenu quand avait lieu Thanksgiving ! ces jours-ci ?! Sinon là c'était juste pour m'imaginer cuisiner au milieu des cactus pendant la conquête de l'Ouest...

[Magda]

Héhé, pas simple la cuisine américaine! C'est peut-être pour cette raison qu'ils utilisent des "mix" tout préparés? Tu te prépares pour Thanksgiving? Le gâteau à la carotte, c'est un vrai régal...

[rose]

@fashion victim : je vais m'intéresser à cette source, je n'ai jamais lu le livre dont s'inspire la série. Si tu as des souvenirs précis, n'hésite pas à les citer ici pour ma collection !