Les petites filles (et le mal)
C’est un conte : une petite fille nous raconte comment elle a découvert le mal (et percé certains secrets de famille), comment elle a mûri : pas en découvrant le maquillage mais grâce à une poupée (alors que jouer à la poupée, elle allait bientôt ne plus avoir l’âge). Une poupée ancienne offerte par son oncle, dont la belle chevelure (une perruque de cheveux naturels) pourrait avoir de sinistres origines…
Je ne sais pas si petite fille j’aurais apprécié cette histoire somme toute un peu angoissante mais plus grande j’ai bien aimé cet autre témoignage de la tendresse d’Eva Almassy pour les petites filles, êtres mystérieux dont elle a publié un petit éloge. J’y ai retrouvé son érudition (l’oncle collectionneur nous présente un véritable musée) et son humour, dans une forme en trois actes qui alternent récit et dialogue entre la petite fille et sa poupée (qui a réclamé de porter le même prénom que l’enfant et est devenue un double d’elle-même).
Patoumi m’a envoyé ce livre avec une carte représentant des supplices peints par Bosch, des images qui sont devenues inséparables finalement de l’atmosphère de ce conte doux-amer (merci, Patoumi !).
La lecture de Lily.